Depuis la pandémie de COVID-19, les médias se font régulièrement l’écho d’enquêtes montrant la dégradation des conditions de vie des étudiants et leur précarité alimentaire. Les résultats de ces enquêtes qui reposent sur des méthodologies différentes et se focalisent souvent sur les manifestations les plus spectaculaire de l’insécurité alimentaire ne sont généralement pas comparables dans le temps ni avec d’autres populations. Aussi, on propose d’appliquer à un échantillon d’étudiants de l’UCA, l’échelle de mesure de l’insécurité alimentaire vécue (FIES) développée par la FAO pour suivre l’évolution de la prévalence de l’insécurité alimentaire à travers le monde. Un des grands avantages de cette échelle, basée sur 8 questions à choix binaire, est son caractère universel et la facilité d’administration du questionnaire. Les résultats montrent qu’au début de l’année 2024, près d’un quart des étudiants de l’échantillon, boursiers ou non boursiers, sont en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave. Les plus affectés sont les étudiants étrangers dont plus de la moitié sont en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave.