Les coulées de lave constituent l’un des aléas volcaniques les plus fréquents à l’échelle du globe, cependant ce n’est que rarement qu’elles présentent un risque pour les populations (Harris, 2015).Un exemple de coulée de lave meurtrière est fourni par l’éruption du Nyiragongo en République Démocratique du Congo (RDC) en 2002. Deux grandes coulées de lave extrêmement fluides et rapides ont atteint la ville en quelques heures. Plusieurs dizaines de personnes sont décédées (asphyxie par dioxyde de carbone, effondrements de bâtiments à cause de la lave ou des tremblements de terre, explosion de station-service entourée de lave encore chaude), environ 120000 per- sonnes se sont retrouvées sans abri et 15 % de la ville ont été complètement recouverts par la lave.Hormis cet exemple, dans la plupart des cas, les coulées de lave sont assez lentes pour permettre aux populations d’éva- cuer. Cependant, même si les pertes humaines dues aux coulées de lave sont minimes comparées à celles dues aux érup- tions explosives, les coulées de lave détruisent absolument tout sur leur passage (figure 1), ce qui peut avoir des répercus- sions durables sur les économies locales.