Contexte Si 92,4 % des élèves de CM1-CM2 déclarent se sentir « bien » ou « très bien » dans leur école (DEPP, 2022), les résultats sont moins consensuels en matière de comportements de santé. En effet on constate des écarts dès le plus jeune âge (Chardon & coll., 2015) et ils sont très marqués socialement (Guignon, 2017). Les comportements de santé sont définis comme des actions intentionnelles ou non, posées par un individu, qui exercent une influence majeure sur sa santé (Short et Mollborn, 2015). Le projet multipartenarial ALLIANCE (Genton & coll., 2022) vise à soutenir et évaluer l’impact d’une telle approche aux niveaux scolaire et communautaire. La communication vise à éclairer à partir du point de vue des élèves, la façon dont les facteurs de risques, de protection ainsi que les indicateurs clés d’une école promotrice de santé évoluent au cours du temps. Méthode Deux questionnaires papier auto-administré et accompagnés ont été diffusés aux élèves de CE2, CM1 et CM2 soit 3107 élèves au T0 (2019) et 4219 au T2 (2021). Les méthodes d’analyses utilisées sont des comparaisons de moyennes et de pourcentages - des Khi-deux et des tests de Wilcoxon. Les résultats seront présentés et discutés au regard des standards de l’OMS en matière d’approche d’école promotrice de santé (WHO, 2021). Résultats La dimension « climat scolaire » évolue positivement au regard des violences subies, du soutien familial, des relations élèves-élèves et de la qualité de vie ; du côté de l’environnement physique, des lieux sont plus appréciés ; certains comportements à risques diminuent (hygiène bucco-dentaire, alimentation, sommeil, activité physique) et certains facteurs de risques se développent (temps d’écrans). Du côté des compétences psychosociales, des améliorations sont constatées pour chacune des catégories ainsi que des dimensions qui les composent ( "reconnaissance émotionnelle" pour la compétence émotionnelle ; "aider les autres" pour la compétence sociale ; "persistance" pour la compétence cognitive).