Le patrimoine urbain, restauration et écologie, exemples en Rhône-Alpes
Résumé
L’article s’appuie sur 4 projets réalisés à Lyon : des immeubles anciens restaurés et réhabilités avec des degrés d’intervention adaptés à chaque cas. Un projet (encore inachevé) est aussi évoqué : la maison de Jacques-Joseph et Jean-François Champollion à Vif, près de Grenoble, qui doit être restaurée et transformée en lieu de mémoire. A travers ces exemples, nous tentons de montrer comment la restauration d’immeubles anciens dans le centre des villes (comme Lyon , patrimoine mondial de l’UNESCO), peut s’inscrire dans un objectif de développement durable. Bien que ces projets soient formellement assez différents, on y retrouve une même méthode de travail, une approche théorique commune. Il s’agit de projeter l’existant dans une démarché écologique globale. Cela conduit, via l’analyse et le projet, à la compréhension des valeurs multiples du patrimoine architectural (valeur d’art et d’histoire, authenticité, mémoire, créativité, rôle social et urbain…). L’approche dite « de la restauration critique et créative », héritée de l’école de Rome (Giovanni Carbonara) constitue pour nous, un ensemble de lignes guides auxquelles nous faisons souvent référence.