Objectif : plusieurs auteur ont décrit une somatotopie dans le globus pallidus (GP) de l’homme, à partir des enregistrements électrophysiologiques effectués au cours de neurochirurgies, en considérant des mouvements volontaires ou passifs des patients, ou encore sur les effets cliniques des stimulations cérébrales profondes (SCP) effectuées pour traiter les mouvements anormaux. Le présent travail montre une somatotopie des mouvements indésirables (dystonies) observée dans le pallidum d’un patient parkinsonien pendant la stimulation aigue. Ces données sont mises en correspondance avec l’anatomie IRM. Méthode : un patient parkinsonien souffrant principalement de dyskinésies des membres et du tronc (16 ans d’évolution de la maladie, 68 ans) a bénéficié d’une CSP bilatérale du GP interne (GPi) en condition stéréotaxique avec une approche en visée directe. Une IRM T2 permet de discerner les différentes structures pallidales : GP externe (GPe) et les subdivisions du GPi (latérale GPil et médiale GPim). Des mouvements dystoniques controlatéraux ont été observés à l’aide de 2 x 3 électrodes parallèles et séparées de 2 mm pendant la stimulation effectuée sous anesthésie locale. Les mouvements dystoniques concernant le visage, les membres supérieurs et inférieurs ont été visualisés dans les structures anatomiques étudiées. Résultats : chacune des structures GPe, GPil et GPim semble présenter une organisation rostro-caudale avec le visage représenté dans la partie supérieure, les membres supérieurs dans la région intermédiaire et les membres inférieurs dans la portion inférieure. Conclusion : l’analyse des effets moteurs indésirables (dystonie) est ici un outil intéressant pour dessiner une somatotopie. Cette somatotopie pallidale, observée chez un patient, doit cependant être validée.