« De l’épistémologie interculturelle » - Laboratoire Communication et Sociétés Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2015

« De l’épistémologie interculturelle »

Renaud Dumont

Résumé

It is through the perception of the color black such as it emerged from interviews realized within the framework of our last work on the same topic that was born a new vision of intercultural and its future. Originally, this concept arose well from the contact of languages ​​and from the cultures in the current world and it is, in the first phase, from the perception of black color in western societies that it wasconceived. The analyzes we worked on led us first to a real questioning of the claimed "to live together" in reality damaged by ethnocentrism and uniculturalism which drive to the negation of the Other, always felt as exotic, even inferior. But it also seemed to us, in a second phase,that it was possible to fight in a realistic and effective way against this misunderstanding of the Other and that the intercultural had to be situated from now on in a real perspective of multidisciplinary scientific research and not only in a politically correct positioning. This multiple mixing should lead human beings to break the categorization of the world imposed on it its language and culture of origin by developing a personal identity freed from the collective identity. Therefore the importance, in a third phase, beyond the communicational and civilizational approaches, of the esthetic, even artistic approach of the black color and its perception through the study of cultural products, which constitute an essential part of our environment and consequently, our future ground of research.
C'est à travers la perception de la couleur noire telle qu'elle a émergé des entretiens réalisés dans le cadre de notre dernier ouvrage sur la couleur noire qu'est née une nouvelle vision de l'interculturel et de son avenir. Originellement, ce concept est bien né du contact des langues et des cultures dans le monde actuel et c'est, dans une première phase, à partir de la perception de la couleur noire dans les sociétés occidentales qu'il a été conçu. Les analyses auxquelles nous avons travaillé nous ont d'abord conduit à une véritable remise en question du prétendu "vivre ensemble", en réalité mis à mal par l'ethnocentrisme et l'uniculturalisme qui conduisent à la négation de l'Autre,toujours senti comme exotique, voire inférieur. Mais il nous est également apparu, dans une seconde phase, qu'il était possible de lutter de façon réaliste et efficace contre cette méconnaissance de l'Autre et que l'interculturel devait désormais se situer dans une vraie perspective de recherche scientifique multidisciplinaire et non pas seulement dans un positionnement politiquement correct. Ce mixage multiple devrait conduire l'être humain à transgresser la catégorisation du monde que lui imposent sa langue et sa culture d'origine en développant, dans une troisième phase, au-delà des approches communicationnelle et civilisationnelle, de l'approche esthétique, voire artistique de la couleur noire et de sa perception à travers l'étude de produits culturels qui constituent une part essentielle de notre environnement et, par conséquent, notre futur terrain de recherche.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01141524 , version 1 (13-04-2015)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01141524 , version 1

Citer

Renaud Dumont. « De l’épistémologie interculturelle » : De la perception de la couleur noire vers une construction du "vivre ensemble" : une nouvelle vision de l'interculturel. Sébastien Rouquette. Nouer le lien social, Presses Universitaires Blaise Pascal, p. 159-173, 2015. ⟨hal-01141524⟩
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