El Madrid de la Bestia : l’apocalypse urbaine d’Álex de la Iglesia - Espaces Humains et Interactions Culturelles Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Cahiers de civilisation espagnole contemporaine (de 1808 au temps présent), Histoire politique, économique, sociale et culturelle Année : 2014

El Madrid de la Bestia: el apocalipsis urbano de Álex de la Iglesia

El Madrid de la Bestia : l’apocalypse urbaine d’Álex de la Iglesia

Diane Bracco

Résumé

Far from being reduced to a simple setting, the Spanish capital plays an essential part in Álex de la Iglesia’s second full-length film, El día de la bestia, where it is represented as an organism consumed by violence. This article proposes an analysis of the variations on the apocalyptic theme, cornerstone of contemporary Madrid’s cinematographical portrait that the director paints in his movie. Through the deployment of strategies of grotesque distortion, de la Iglesia invites us to see in his filmic re-elaboration of the metropolis the metonymy of a Spain that has lost all its points of reference: while taking possession of the urban landscape, integrated into a spectacular production, de la Iglesia lifts the veil on the paradoxes of a postindustrial society which longs for modernization, at the dawn of the third millennium, although it still harbours the residues of a dictatorial past that the advent of democracy has not enabled to eradicate.
Lejos de reducirse a un mero escenario, la capital española desempeña un papel preponderante en el segundo largometraje de Álex de la Iglesia, El día de la bestia, donde es pintada como un organismo carcomido por la violencia. El presente artículo pretende analizar las variaciones sobre el tema apocalíptico, piedra angular del retrato cinematográfico que el director bosqueja del Madrid contemporáneo en su película. A través del despliegue de las estrategias de la distorsión grotesca, de la Iglesia invita a ver en su reelaboración fílmica de la metrópolis la metonimia de una España que ha perdido todos sus puntos de referencia : a la par que se apropia del paisaje urbano, integrado a una puesta en escena sobrecogedora, levanta el velo sobre las paradojas de una sociedad postindustrial que, en vísperas del tercer milenio, aspira a modernizarse cuando sigue albergando los residuos de un pasado dictatorial que el advenimiento de la democracia no ha permitido erradicar.
Loin de se réduire à un simple décor, la capitale espagnole joue un rôle prépondérant dans le second long métrage d’Alex de la Iglesia, El día de la bestia, où elle est dépeinte comme un organisme rongé par la violence. Cet article a pour objectif d’analyser les variations autour du thème de l’apocalypse, pierre angulaire du portrait cinématographique que le réalisateur dresse, dans son film, du Madrid contemporain. En déployant les stratégies narratives de la distorsion grotesque, de la Iglesia propose de voir dans sa réélaboration filmique de la métropole, la métonymie d’une Espagne qui a complètement perdu ses repères : tout en s’appropriant le paysage urbain, intégré à une mise en scène saisissante, il lève le voile sur les paradoxes d’une société postindustrielle qui, à la veille du troisième millénaire, aspire à se moderniser alors qu’elle abrite encore les scories d’un passé dictatorial que l’avènement de la démocratie n’a pas permis d’éradiquer.

Dates et versions

hal-02447616 , version 1 (21-01-2020)

Identifiants

Citer

Diane Bracco. El Madrid de la Bestia : l’apocalypse urbaine d’Álex de la Iglesia. Cahiers de civilisation espagnole contemporaine (de 1808 au temps présent), Histoire politique, économique, sociale et culturelle, 2014, 13, ⟨10.4000/ccec.5302⟩. ⟨hal-02447616⟩
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